Du
18 Avril
au
31 Décembre 2016

Mise au point de technologies innovantes en culture in vitro

Mise au point de technologies innovantes en culture in vitro

Contexte

La multiplication végétative des plantes fleuries impose aux producteurs des coûts incompressibles qui alourdissent la gestion de leurs entreprises (entretien de parc de pieds-mères, prélèvement manuel de boutures, etc…) et les rendent très peu concurrentielles par rapport aux producteurs qui ont délocalisé leur production à l’étranger. De plus en plus, ces producteurs cherchent à rationaliser leur production et s’approvisionnent auprès de ces entreprises dont l’offre est moins coûteuse. Les marges bénéficiaires générées par une concurrence acharnée sont de plus en plus réduites. Le secteur de la culture de tissus végétaux a connu une croissance importante en Europe dans les années 1980. Les entreprises privées les plus importantes se sont situées en général à l’aval des travaux de laboratoire pour l’application à grande échelle des avancées technologiques en terme de production de masse. Si toutes les technologies modernes ont vu le jour vers la fin des années 70 ou au cours de la décennie suivante, paraissant révolutionnaires et pleine de promesses, elles n’ont finalement innové que par la miniaturisation du matériel végétal La reproduction accélérée et massale qu’est la micropropagation met en œuvre des fragments de végétaux le plus souvent limités à la partie apicale de jeunes pousses. Ce changement d’échelle entraîne de nombreuses et importantes applications nouvelles : - La production d’un nombre potentiellement illimité d’individus performants. - La multiplication d’espèces récalcitrantes. - La possibilité d’assainir de manière définitive par culture de méristèmes des plantes entièrement envahies par certains microorganismes pathogènes, virus y compris. - La conservation des ressources génétiques et surtout les facilités d’échanges de matériel végétal sain entre pays. - La possibilité de maintenir in vitro des génotypes en voie de disparition. Les techniques de Micropropagation ne peuvent être considérées comme une fin en soi. La mise en oeuvre de tels procédés reste liée à un coût de production élevé. Elles doivent être envisagées dans une stratégie globale qui intègre toutes les techniques d’amélioration. Dans un tel cadre, ce type de biotechnologie est porteur d’énormes promesses.

Objectifs

Dans le but de mettre au point des techniques de multiplication industrielle rapides et peu onéreuses pour différentes espèces, un nouveau concept de propagation in vitro (la « modélisation ») est en cours de développement au laboratoire. Le concept « modélisation » repose sur l’intégration des différents paramètres culturaux pour l’établissement de nouveaux processus de production de végétaux de qualité supérieure au coût le plus concurrentiel. Les principaux atouts recherchés sont : taux de prolifération élevé, suppression de certaines étapes, réduction du nombre de manipulations, stockage à long terme…

Résultats attendus

Dans le cadre de conventions de collaboration avec différents partenaires publics et privés, cette approche a été étendue à diverses espèces : les résultats obtenus permettent de mettre à disposition des horticulteurs un matériel végétal pouvant répondre à de nouveaux critères : notamment : miniaturisation des pieds-mères et production plus importantes par cycles de bouturage. Les partenariats établis permettent de disposer d’une information retour de l’horticulteur, susceptible de contribuer à l’évolution et à l’adaptation des protocoles existants. Principales espèces travaillées : Pélargonium, Cyclamen, Impatiens de Nouvelle Guinée, Dipladénia, Pétunia ainsi qu’une « multiclonale » d’espèces ornementales diversifiées : Verbena, Primula, Vinca, Calibrachoa, Dianthus, Lisianthus, Lysimachia, Plectranthus, Sanvitalia, Scaevola,...

Résultats obtenus

En utilisant des protocoles et des conditions d’environnement radicalement différents de ceux généralement utilisés, nous avons pu apporter des solutions intéressantes à la multiplication in vitro d’espèces récalcitrantes caractérisées par de faible taux de prolifération, un mauvais enracinement, un coût de production élevé, des altérations de type vitrification. Le potentiel d’un tel concept a déjà été vérifié chez diverses espèces. Le Pélargonium et le cyclamen, ayant fait l’objet de travaux depuis plusieurs années, en sont 2 exemples. Le schéma présenté ci-dessus illustre l’évolution des capacités de production sur une période de 4 mois de culture

Partenaires

- Maurice JAY, Professeur Honoraire Université de Lyon, Consultant Génétique et Biotechnologies Végétales. - Société horticole : « S A Le Temps des Fleurs », M. P. Ducarre. - Société horticole : « S A R. Lannes ». - Société horticole : « EARL Les Jeunes Plants de l’Ochsenfeld », M. G. Bruchlen. - Société horticole « S A Rudy Raes Bloemzaden N V », M R. Raes. - Société horticole : « Roseraie Gravereaux », Conseil général du département de Val de Marne / France. - Société horticole : « Les serres De Timborne », M. D. Detavernier. - Société : « Glorier Seeds », M. Sébaly. - CRA-W, M. P. Druart, M. A. Bultreys, M. P. Geerts.

Financement

  • Fonds privés (expertises, ...)
  • CRA-W - Centre wallon de Recherches agronomiques