Du
24 Octobre
au
31 Décembre 2007

Appui au développement de la filière bioénergétique à CubaProjet de séchage artificiel de bois d’œuvre au moyen de sous-produits de scierie comme source d’énergie calorifique

Appui au développement de la filière bioénergétique à CubaProjet de séchage artificiel de bois d’œuvre au moyen de sous-produits de scierie comme source d’énergie calorifique

Contexte

Le patrimoine forestier cubain couvre une surface de 3 036 000 ha, représentant 22.9 % de la superficie totale du pays. La superficie des forêts de production est de 881 220 ha. Cuba dispose de plus de 650 essences dont 30 à haute valeur commerciale, c’est-à-dire valorisables par sciage.

Les scieries à Cuba génèrent plus de 100 000 m³ de déchets de bois non valorisés, qui constituent aujourd'hui un grave problème de gestion environnementale étant donné qu'une utilisation industrielle systématique n'est pas encore établie. En moyenne, les résidus de scierie s’élèvent à 50-55 % du volume de bois en grume, dont 70-75 % de délignures, 15-20 % de sciure, 10 % d’écorce.

Les Cubains maîtrisent la technologie de séchage naturel à l’air. Toutefois en raison de la demande actuelle en bois de construction (dégâts de cyclones) et en bois d’ébénisterie (expansion de l’infrastructure touristique) les stocks son pratiquement inexistants, puisque achetés au fur et à mesure. La technologie de séchage artificiel du bois fait terriblement défaut à Cuba. Appliquée à l’échelle industrielle, cette technologie pourrait solutionner les situations problématiques que vit Cuba actuellement.

Objectifs

L’objectif général de ce projet est de promouvoir l’utilisation de bio-combustibles-résidus de l’industrie forestière comme source d’énergie pour le séchage artificiel du bois scié.

En outre ce projet vise à :
- améliorer et garantir, le plus rapidement possible, la qualité du bois scié produit par l’industrie forestière cubaine ;
- promouvoir l ’emploi d ’un résidu de l’industrie forestière à Cuba, dont l’élimination reste très difficile et coûteuse et par conséquent éviter les problèmes de gestion que ce résidu provoque ;
- étudier la faisabilité économique et la faisabilité technique de l’implantation d'installations de séchage artificiel dans les conditions de Cuba ;
- étudier et déterminer la conduite (et les programmes) de séchage artificiel du bois scié de différentes essences forestières, dans des conditions réelles de production ;
- former le personnel de la production et de l’enseignement la conduite de l’installation ;
- promouvoir l’ouverture de nouveaux marchés pour les entreprises wallonnes qui fournissent le matériel et la technologie recommandés dans ce projet.

Description des tâches

Le programme a été scindé en deux phases : identification/exécution.

La phase d’identification comporte une mission d’identification à Cuba et une mission des délégués cubains en Belgique :
- formation aux nouvelles technologies de séchage artificiel du bois ;
- visites d ’installations de séchage artificiel de bois expérimentales et industrielles ;
- visites d’entreprises de vente ou de construction d’équipements de séchage et d'appareils de mesure de chaudières, d’installations de préservation de bois, de scieries, d’exploitations forestières, de menuiseries ;
- recueil des éléments caractéristiques des sites de sciage afin de définir les caractéristiques techniques globales de l’installation à implanter.

Résultats attendus

Les résultats attendus dans cette phase sont :
- l’installation d’un séchoir artificiel de bois, alimenté par une chaudière utilisant les résidus de scierie ;
- la mise en route de la chaudière et du séchoir, avec contrôles et test de réception ;
- la formation à la conduite des séchoirs et de chaudières du personnel technique de l’industrie forestière, de la recherche et des étudiants des différents niveaux de l’enseignement forestier (ouvriers, techniciens, universitaires) à Cuba ;
- le montage de l ’équipement expérimental et la mise en route du programme expérimental ;
- l’étude des possibilités d’association par classes de mêmes exigences, de lots de bois à sécher, d’essences et d’épaisseurs diverses, sur base des aspects qualitatifs et économiques ;
- la mise au point d’un protocole d’essais de séchage ;
- la détermination des paramètres de qualité du séchage ;
- l’IIF souhaite après le montage et la mise en route de l’unité de séchage, constituer une unité pilote de démonstration et de recherche sur les technologies de valorisation énergétique des résidus de l’industrie forestière.

Résultats obtenus

Entre autres, la réalisation des actions de ce projet a permis :
- d’identifier et assurer un emplacement idéal au projet en considérant en priorité le caractère de démonstration ainsi que les aspects recherche et formation ;
- d’évaluer la disponibilité quantitative et qualitative des résidus valorisables comme source d ’énergie calorifique dans la technologie de séchage artificiel ;
- d’évaluer les sites potentiels d’installations similaires sur l’île et la disponibilité effective de résidus ;
- de recueillir les éléments caractéristiques du site choisi afin de définir les caractéristiques techniques globales de l’installation à implanter ;

La phase d’exécution reste en projet.

Partenaires

DGRI Région Wallonne, Institut de Recherches Forestières de LA HAVANNE (IIF), Groupe d’Entreprises de l’Agriculture de Montagne (GEAM) du Ministère de l’Agriculture de Cuba, Ministère des Investissements Etrangers et de la Coopération Economique de Cuba (MINVEC)

Coordinateur hors CRA-W

TEMMERMAN Michaël (Attaché scientifique)
Département Génie rural
Chaussée de Namur, 146
B-5030 Gembloux
Téléphone direct :62 71 57
Téléphone département :+ 32(81) 61 25 01
Fax département :+ 32(81) 61 58 47
E-mail :temmerman@cra.wallonie.be

Financement

  • SPW - DG Relations extérieures
  • Groupe d’Entreprises de l’Agriculture de Montagne (GEAM) - La Havanne