Du
18 Avril 2016
au
31 Décembre 2019

Fusariotoxines

Evaluation du risque de contamination des récoltes de froment d’hiver par des mycotoxines associées à la fusariose de l’épi

Contexte

Les mycotoxines contaminant les céréales au champ sont des substances toxiques qui sont produites par le complexe des Fusarium responsables des fusarioses de l’épi. Ces métabolites sont généralement extrêmement résistants aux processus de transformation et peuvent se retrouver en partie dans le produit fini (pain, bière, biscuits, etc.). Les effets sur la santé varient selon la quantité ingérée et le type de molécule. Certaines mycotoxines, telles que les toxines T2 et HT2, sont potentiellement cancérigènes. A la demande des acteurs de la filière céréalière (agriculteurs, collecteurs et meuniers) et des consommateurs, et afin de se conformer aux recommandations européennes relatives aux teneurs maximales permises dans les aliments, notre laboratoire, en collaboration avec l’Unité Territoires et technologies de l'information, s’intéresse depuis 2001 à la problématique des fusariotoxines (mycotoxines produites par Fusarium) afin d’en mesurer l’incidence et d’élaborer des outils prévisionnels qui permettent de la maintenir sous contrôle.

Objectifs

Le travail a pour but de réaliser en froment d’hiver un inventaire des niveaux de contamination par le déoxynivalenol (“DON” en abrégé), qui est la fusariotoxine la plus communément rencontrée dans des grains fusariés. Sur base de l’identification des différentes espèces de Fusarium toxinogènes trouvées sur grains et à partir des données météorologiques et des données culturales, un modèle de prévision du risque de développement des fusarioses de l’épi du froment sera réalisé.

Résultats obtenus

Le monitoring lancé depuis 2001 a montré que les récoltes n’étaient pas à l’abri d’une contamination par le DON et que les conditions météorologiques au moment de la floraison jouaient un rôle majeur sur le développement de la maladie. Parmi les différentes espèces de Fusarium toxinogènes susceptibles de se retrouver sur le grain, Fusarium graminearum et F. avenaceum sont les plus fréquents. La cartographie du risque de contamination par le DON, basée sur des données météorologiques, a été développée au niveau national. Les données des stations météorologiques (données brutes) et celles du radar météorologique IRM à Libramont (précipitations) ont été appliquées à des mailles de 1 km2. Les essais de calibrage des données révèlent la nature multifactorielle des infections et le besoin d’approfondir les calculs de risque.

Contribution

Détermination des facteurs de risque influençant le développement de la fusariose de l’épi dans les champs de froment d’hiver (par exemple, absence de travail du sol après une culture de maïs) Identification des différents champignons responsables des fusarioses de l’épi par des analyses microbiologiques et l’amplification génique (PCR) Détermination des teneurs en DON dans les farines par analyse sérologique (ELISA) et par chromatographie (HPLC). Estimation de la contamination du froment en DON par des analyses réalisées en pré- et post récolte. Développement d’un modèle de prévision du risque de développement des fusarioses de l’épi sur base des données météorologiques et des données culturales. Communication des résultats aux associations d’agriculteurs.

Partenaires

Plusieurs Unités de recherches du CRA-W participent à ce projet

Département Qualité et Sécurité Centre de recherche vétérinaire et agrochimique (CERVA – Tervuren)

La complexité de la problématique « mycotoxines » nécessite une approche multidisciplinaire. C’est pourquoi, un groupe de travail « mycotoxines » a été créé au sein du CRA-W pour rassembler toutes les expertises.

Financement

  • SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement

Equipe