Du
01 Décembre 2003
au
30 Juin 2006

Développement de bio-épurateurs destinés à traiter les eaux de rinçage et de nettoyage des pulvérisateurs

Développement de bio-épurateurs destinés à traiter les eaux de rinçage et de nettoyage des pulvérisateurs

Contexte

En 1998 et 99, lors de l’étude d’un petit bassin hydrographique belge, le Centre d’Etudes et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques, a mis en évidence que ce ne sont pas les pertes de pesticides au champs qui sont les principales causes de la contamination des eaux de surfaces par les pesticides mais bien les pertes réalisées lors de la préparation et du rinçage du pulvérisateur à la ferme également appelées pertes ponctuelles. Suite à ce constat, un projet pilote a été entamé pour 4 ans avec l’ensemble des agriculteurs du bassin dans le but de minimiser l’impact de ces pertes ponctuelles par le strict respect des bonnes pratiques phytosannitaires de la part de l’utilisateur. Au terme de ce projet, il a été mis en évidence que la contamination des eaux de surfaces par les pesticides peut être diminuée de l’ordre de 65 à 80% en fonction des molécules. Néanmoins, même après cette diminution drastique de la contamination, les pertes ponctuelles restent la source majoritaire d’entrée des pesticides dans les eaux de surface.

Objectifs

Le présent projet vise à mettre au point des systèmes de récolte et de traitement des eaux chargées en pesticides afin de limiter la contamination par ceux-ci des eaux de surfaces et souterraines.
Les différents systèmes sont basés sur les capacités épuratoires d’un sol. Les systèmes expérimentaux installés sont constitués d’un substrat composé de 50% de paille hachée, 25% de terreau et 25% de terre venant d’une parcelle de la ferme.

Résultats obtenus

Résultats partiels et perspectives
Le présent projet a été initié il y a deux ans par le Centre de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques de Tervuren. A l’époque, le CERVA avait installé sept biofiltres et deux phytobacs. Les systèmes installés a l’époque ont été testés sur quatre herbicides (atrazine, simazine, lenacil et diuron) et un insecticide (carbofuran) avec dans tous les cas, plus de 90 % d’adsorption des molécules sur le substrat organique.[image]
A l’heure actuelle, les objectifs du projet sont d’une part vérifier le fonctionnement du processus biologique de dégradation des molécules dans le substrat organique. D’autre part, les différents systèmes installés a l’époque par le CERVA sont testés actuellement sur les pesticides de type fongicides, insecticides mais également sur des herbicides de nouvelle génération tel que les sulfonylurées.
Parallèlement à cela, le CRA-W a également installé de nouveaux biofiltres afin de tester l’efficacité de nouveaux substrats et de comparer l’efficacité de ceux-ci avec le substrat classique. Deux biofiltres ont également été installés dans des exploitations non-agricoles.
A terme les perspectives de ce projet résident dans la diffusion des résultats de l'étude ainsi que dans l'installation des systèmes de bio-épuration auprès des utilisateurs de pesticides, qu'ils soient agriculteurs, entrepreneurs, paysagistes ou autres.

Partenaires

Les premiers développements de ce projet on été réalisés par le Centre d’Etude et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques de Tervuren. Suite a une réorganisation de ses recherches, le CERVA s’est trouvé dans l’obligation de se détacher de cette étude. Le Centre Wallon de Recherches agronomiques a souhaité poursuivre cette recherche afin de valoriser les acquis et aboutir à un développement à grande échelle.

Financement

  • SPGE - Société Publique de Gestion de l'Eau
  • Phytofar
  • SPW - DGARNE
  • SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement

Equipe