Empreinte eau

Après la problématique du réchauffement climatique, la préservation des ressources en eau est de plus en plus considérée comme le nouveau défi environnemental de taille. Selon l’OCDE (2010), à l’échelle mondiale, l’agriculture participerait à 70% des prélèvements d’eau douce au niveau mondial, ce qui en ferait le plus grand consommateur avant le secteur industriel (10%) et les collectivités urbaines (20%). L’irrigation participerait pour une grande part à la consommation en eau du secteur agricole au niveau mondial (FAO, 2006). Dès lors, qu’en est-il de la réelle consommation en eau des systèmes agricoles wallons ? De nombreux chiffres, concernant les quantités d’eau nécessaires pour les productions agricoles, ont été largement relayés par les médias. Par exemple 15 400 L/kg pour la production de viande bovine, 10 400 L/kg pour la viande d’ovin et 1 020 L/ kg pour le lait. Toutefois face à ce nouvel enjeu environnemental, il devient nécessaire de pouvoir objectiver ces données et de les rapporter au contexte wallon. Dans le cadre du projet « Empreinte eau » des compteurs à eau seront placés dans différents types d’exploitations agricoles afin de suivre les consommations en eau des différentes pratiques. Les données recensées permettront d’estimer l’impact environnemental des activités agricoles sur les ressources en eau et envisagera la possibilité de l’extrapoler au territoire wallon sur base des données de comptabilité.

Contexte

La préservation des ressources en eau est de plus en plus considérée comme un nouveau défi environnemental de taille. Selon l’OCDE (2010), l’agriculture participerait à 70% des prélèvements d’eau douce au niveau mondial, ce qui en ferait le plus grand consommateur avant le secteur industriel (10%) et les collectivités urbaines (20%). Toutefois, l’irrigation participe pour une grande part à la consommation en eau du secteur agricole au niveau mondial (FAO, 2006). Dès lors, qu’en est-il de la réelle consommation en eau des systèmes agricoles wallons ? Face à ce nouveau défi, de nouvelles méthodologies ont été développées afin d’évaluer l’impact des activités agricoles sur les ressources en eau. Ces méthodologies souvent appelées « empreinte eau » ont notamment été développées au sein d’évaluations environnementales de type ACV (analyse de cycle de vie). Le développement de ces nouvelles méthodes d’estimation a vu l’apparition de nombreux résultats pouvant varier de manière importante de 51 à 200 000L/ kg de viande bovine ou encore de 0.011 à 1020 L d’eau par litre de lait produit. De plus de nombreux chiffres, concernant les quantités d’eau nécessaires pour les productions agricoles, ont été largement relayés par les média : 15 400 L/kg pour la production de viande bovine, 10 400 L/kg pour la viande d’ovin et 1 020 L/ kg pour le lait. Face à ce nouvel enjeu environnemental, il devient nécessaire de pouvoir objectiver ces données et de les rapporter au contexte wallon.

Dans le cadre du projet « Empreinte eau » des compteurs à eau seront placés dans 5 types d’exploitations agricoles (bovins viandeux, bovins laitiers, granivores, grandes cultures, fruits et légumes) sur base de la typologie OTEX, afin de suivre les consommations en eau de ces différentes pratiques. Les données recensées permettront d’avoir une première estimation de l’impact environnemental des activités agricoles sur les ressources en eau au moyen des ACV et permettront d’étudier la possibilité d’extrapoler ces premiers résultats à l’ensemble du territoire wallon sur base des données de comptabilité.

Objectifs

Les objectifs du projet ‘Empreinte eau’ sont les suivants :

- Présentation des résultats sur les premières évaluations de l’empreinte eau des activités agricoles

- Identification des données mobilisables, pour le calcul de l’empreinte eau, dans la comptabilité de la DAEA

Comparaison et discussion des résultats récoltés par rapport aux estimations établies sur base des données existantes dans la base de données DAEA

Description des tâches

Plusieurs tâches bien distinctes composent le projet ‘Empreinte Eau ». Ces tâches se présentent de la manière suivante :

1 Screening des données de comptabilité et mise en place des compteurs à eau

2 Recherche bibliographique

3 Premières modélisations des consommations en eau

Résultats attendus

Outre le rapport final, une synthèse de minimum 5 pages reprenant les résultats principaux de l’empreinte eau des activités agricoles sera réalisée, en français.

- Présentation des résultats sur les premières évaluations de l’empreinte eau des activités agricoles

- Identification des données mobilisables, pour le calcul de l’empreinte eau, dans la comptabilité de la DAEA

- Comparaison et discussion des résultats récoltés par rapport aux estimations établies sur base des données existantes dans la base de données DAEA

Cette recherche devrait jeter les premières bases d’une estimation de l’empreinte eau à plus large échelle. Il serait, par la suite, pertinent de mettre en œuvre la méthodologie « empreinte eau » auprès d’une trentaine d’exploitations, permettant ainsi l’extrapolation de l’estimation de l’empreinte eau à l’échelle de la Wallonie, sur base des typologies existantes pour nos systèmes agraires, afin de fournir un indicateur valorisable pour dresser l’état de l’environnement wallon. L’exploitation des ces résultats devrait conduire à la mise en évidence de pratiques permettant d’expliquer les différences de consommation en eau observées ainsi qu’à évaluer la précision des valeurs calculées. De cette manière, l’indicateur global obtenu devrait pouvoir être recalculé dans le futur en prenant en compte (1) l’évolution des pratiques mobilisées par les agriculteurs ; évolution pouvant être identifiées suite aux suivis comptables de la DAEA ; et (2) quelques points de calages matérialisés par des exploitations pilotes au sein desquelles l’enregistrement des consommations serait poursuivi.