Du
01 Janvier 2009
au
31 Décembre 2010

Maîtrise des points critiques dans l''élevage des génisses laitières : quel impact sur la production laitière ?

Maîtrise des points critiques dans l''élevage des génisses laitières : quel impact sur la production laitière ?

Contexte

Un premier projet portant sur l’étude des points critiques a montré que la plupart des producteurs laitiers pouvaient prétendre à faire vêler leurs génisses de manière précoce, à 24 mois d’âge. Même si les résultats suggéraient certaines améliorations possibles, notamment dans les conditions de logement ou dans la maîtrise parasitaire, les résultats de développement corporel, évalués à partir du tour de poitrine, montraient que la plupart des animaux suivis disposaient d’une conformation suffisante à 15 mois que pour être inséminés. Pourtant, en pratique, la moyenne d’âge au premier vêlage est de 29 mois en Wallonie. Cela signifie que les éleveurs soignent probablement les jeunes animaux trop longtemps, ce qui augmente la durée de la phase d’élevage et engendre une perte économique non négligeable. Les raisons évoquées par les éleveurs concernent d’une part la gestion en groupe des jeunes animaux, mais aussi la crainte d’une perte de production due à un vêlage trop précoce.

Objectifs

Le projet a comme principal objectif d’établir la corrélation entre le développement corporel des génisses laitières, mesuré dans le cadre du projet précédent, et la production laitière des animaux en première lactation.

Résultats obtenus

Les résultats ont montré qu’une croissance soutenue des génisses durant la phase d’élevage permettait de réduire l’âge au premier vêlage moyen dans les exploitations. Afin de disposer d’une analyse plus robuste, l’étude d’incidence sur la production laitière a été réalisée en collaboration avec l’Association Wallonne de l’Elevage (AWE), qui a mis à notre disposition les données de plus de 60000 animaux, reprenant la production laitière en 1ère et 2nde lactation ainsi que la date de vêlage et la composition du lait. L’analyse des données montre qu’un vêlage dans la classe d’âge 22 – 26 mois n’avait pas d’effet délétère sur la production laitière en 1ère lactation (Figure 1). Elle montrait même une amélioration de la production laitière en seconde lactation chez ces animaux comparativement aux génisses réalisant leur premier vêlage plus tardivement. Cet effet peut être attribué à l’éleveur : ceux ayant la meilleure maîtrise des vêlages étant sans doute aussi les plus performants en terme de productivité.
Les résultats ont également montré que les animaux réalisant leur premier vêlage en automne produisaient davantage de lait que ceux le réalisant au printemps. Cette différence peut s’expliquer par des schémas d’alimentation en début de lactation différents entre ces deux saisons.
 A l’avenir, l’incidence de l’âge au vêlage sur la production viagère, sur la longévité et les causes de réforme seront étudiées en collaboration avec l’AWE.
Afin d’aider les éleveurs dans la gestion de leur génisses laitières, un programme nommé Opticroît, développé en collaboration avec l’AWE, sera prochainement mis à leur disposition. Il permettra également de récupérer l’ensemble des données relatives à la croissance des génisses laitières et à leur production subséquente.

Contribution

Responsable du projet

Partenaires

Association Wallonne de l’Elevage, Service Technico-économique, Mr. P. Mayeres

Financement

  • DGRNE Ressources naturelles et de l'environnement