La détermination de la teneur moyenne en substance active sur les semences traitées, l’évaluation de la répartition de cette substance active d’une semence à l’autre, la mesure de la quantité de poussière et la teneur en substance active dans cette poussière sont les tests réalisés au sein du laboratoire « Semences traitées » du CRA-W.
Le laboratoire dispose également d’un appareil permettant de traiter les semences avant leur caractérisation. Ces tests sont réalisés à différents stades, dès la réception des produits formulés, après un vieillissement accéléré ainsi qu’à l’issue d’un stockage à long terme.
Pour cela, le laboratoire développe et valide des méthodes chromatographiques permettant l’identification et la quantification des PPP. Ces méthodes sont adaptées aussi bien aux dosages moyens qu’aux dosages semence par semence, ainsi qu’à l’analyse des PPP dans la poussière. Leur optimisation porte principalement sur les étapes d’extraction des pesticides à l’aide de solvants appropriés, ainsi que sur l’analyse par chromatographie en phase liquide à haute ou ultra-haute performance couplée à une détection par spectrophotométrie dans l’UV / visible (U/HPLC-DAD) ou par chromatographie en phase gazeuse couplée à une détection par ionisation de flamme (GC-FID).
Ces études couplées aux études de caractérisation physico-chimique du produit formulé servent à fournir les données nécessaires à l’obtention des autorisations de mise sur le marché. Elles sont réalisées conformément à la réglementation européenne en vigueur (Règlement CE 1107/2009) et dans le respect des principes de Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) établis par l’OCDE. Le laboratoire dispose de nombreuses années d’expérience dans ce domaine et a développé ses compétences sur un large éventail de fongicides et insecticides appliqués sur plusieurs types de semences.
Le laboratoire est de plus en plus sollicité pour effectuer l’analyse simultanée de plusieurs substances actives au moyen d’une seule méthode d’extraction et d’une méthode chromatographique unique. Ce type d’analyse représente un véritable défi, car les substances actives peuvent présenter des propriétés physico-chimiques différentes et être présentes à des concentrations très différentes sur les semences, et elles doivent néanmoins être quantifiées avec précision. Dans ce contexte, le recours à la spectrométrie de masse peut s’avérer nécessaire pour atteindre les seuils de détection les plus bas possibles. Un autre défi important relevé par le laboratoire concerne l’analyse de substances volatiles, telles que les huiles essentielles, également utilisées pour le traitement des semences.