En 2013, 220 hectares sont cultivés en Wallonie principalement à destination de lignes de défibrage en Flandre ou à l’étranger. Le regain d’intérêt pour le chanvre se traduit par le souhait des agriculteurs de se diversifier et d’investir dans la transformation de leur production, l’intérêt de la culture et de ses dérivés en termes de développement durable ainsi que le large potentiel de valorisations de la culture.
Facile à produire, le chanvre industriel peut se cultiver partout en Belgique dans des terres non sujettes aux inondations, avec une bonne structure et possédant un pH compris entre 6 et 8. Une fois le semis d’avril levé, les agriculteurs attendent soit mi-août pour récolter le chanvre en non-battu (uniquement les pailles) soit mi-septembre pour récolter le chanvre battu (récolte des graines matures et des pailles).
De nombreux avantages sont associés à la culture de chanvre pour laquelle le CRA-W apporte son expertise, en particulier via des essais agronomiques couvrant toutes les phases du semis à la récolte. On peut citer l’absence d’application de produits phytosanitaires, un système racinaire profond, une croissance rapide concurrençant les adventices ainsi que sa parfaite intégration dans la rotation et une augmentation de la biodiversité. D’un point de vue environnemental, cette culture a un impact particulièrement faible en termes de production de gaz à effet de serre du fait qu’elle stocke une quantité importante de CO2 dans sa biomasse et qu’elle n’en rejette que très peu lors de sa culture.
Actuellement, quatre sociétés wallonnes se sont clairement investies dans la production et la transformation du chanvre (construction, horticulture, alimentation humaine) : Chanvreco SA, PurChanvre SPRL, Belchanvre SC, Isohemp SPRL.
La filière chanvre est aujourd’hui portée par des acteurs conquis par une culture relativement simple offrant des avantages tant environnementaux qu’agronomiques mais également par des marchés émergeant pouvant déboucher sur de grosses capacités de vente.