20 Février 2023

Quels Systèmes POlyculture-élevage et pratiques agroécologiques en réponse aux enjeux locaux et globaux ? (SPOt)

Articuler productions animales et végétales doit permettre d’assurer une certaine souveraineté alimentaire dans un monde aux ressources limitées tout en réduisant l’impact de notre alimentation sur le climat.

Quel est l'objectif du projet SPOt?

La population mondiale vient de dépasser le seuil de 8 milliards. Répondre aux besoins alimentaires avec une pression sur l’environnement qui s’intensifie est un défi de taille.. Il est nécessaire de préciser la place que doivent jouer les systèmes d’élevage dans nos systèmes agroalimentaires. En effet, les élevages sont régulièrement pointés du doigt en raison de (1) la compétition qu’ils exercent, vis-à-vis de l’Homme, au niveau de l’utilisation des ressources alimentaires et donc des surfaces cultivées, (2) leur contribution à l’émission de gaz à effet de serre et notamment de méthane, (3) leurs rejets azotés, ….

Néanmoins, dans un monde aux ressources limitées, l’élevage peut jouer un rôle clé dans le maintien de la fertilité des sols cultivés. Une solution serait la mise en place d’une économie pluscirculaire avec la valorisation des co-produits des cultures et, ainsi, la fermeture partielle des cycles de nutriments. Ils contribuent également au transfert de nutriments de zones peu propices à la culture (prairies permanentes obligées) vers les zones de cultures. Ce rôle est primordial en agriculture biologique où le déficit en azote représente un réel frein à la production des cultures.

Dans ce contexte, le projet SPOt vise à explorer la pertinence de l’articulation polycultures-élevage pour atteindre la neutralité climatique et maximiser la production d’aliment pour l’homme. Cette approche sera réalisée en prenant en compte les attentes des acteurs du tissu socio-économique de Centre-Ardenne ; zone majoritairement orientée vers l’élevage de bovins allaitants ; et du pacte vert pour l’Europe.  Deux systèmes polycultures-élevage y sont développés et suivis. L’un intègre 70% de prairies permanentes et 30% de cultures de rente alors que les proportions inverses sont appliquées dans le second. La rotation sur 6 années des cultures de rente articule pomme de terre, légumes, deux associations céréales-protéagineux, épeautre et colza. Une réflexion est menée parallèlement, avec les acteurs du territoire de Centre-Ardenne et des filières agroalimentaires afin de valoriser les productions qui en seront issues.

Equipe