Réconcilier la contribution à la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement et les performances économiques au sein des systèmes laitiers wallons en se basant sur l’intensification écologique
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le modèle laitier dominant repose sur la spécialisation, l’agrandissement des fermes et l’augmentation de la productivité laitière par vache et par hectare.
Si ce système a permis des gains notables dans un contexte de reconstruction, de nombreuses recherches mettent aujourd’hui en lumière les travers de ce système poussé à l’excès.
Ces études, dont les résultats de ma thèse doctorale et d’autres travaux wallons, soulignent l’intérêt des fermes herbagères, recourant de manière efficiente aux concentrés, avec une gestion technique des prairies et du troupeau et une taille raisonnable.
Comme détaillé dans cette lettre, ces fermes combinent les meilleures performances de durabilité à plusieurs niveaux. Le cadre conceptuel qui sous-tend ces systèmes est celui de l’intensification écologique, où une augmentation de production provient d’une meilleure gestion des processus naturels et non de l’utilisation d’intrants supplémentaires.
Face à l’industrialisation, il est essentiel que les politiques agricoles soutiennent une transition durable adaptée à notre région.