En collaboration avec le Service Public de Wallonie (SPW) et la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE), PRIOR’eau aide l’asbl PROTECT’eau à mieux cibler ses actions en faveur de la ressource en eau auprès des agriculteurs wallons et des autres utilisateurs de produits phytopharmaceutiques (PPP). PROTECT'eau offre un service complet de conseil pour préserver la qualité de l'eau face aux risques liés à l'utilisation de l'azote et des produits phytopharmaceutiques. Pour plus d’informations, consultez leur site : https://www.protecteau.be/fr.
Les zones à risque sont ensuite examinées en détail afin d’identifier les facteurs de vulnérabilité, tels que les sols pauvres en carbone, les zones karstiques ou les nappes affleurantes. Parallèlement, les cultures les plus impactantes concernant le transfert des PPP sont ciblées afin d’apporter des propositions de transition en termes d’itinéraires techniques. Ce qui permet la diminution du recours aux pesticides dans des zones extrêmement sensibles. Les contaminations des masses d’eau se caractérisent majoritairement par la présence de substances herbicides telles que la bentazone, le métazachlore, le flufénacet et le MCPA. Seules les substances actives encore autorisées sont prises en compte, l’objectif étant d’accompagner les agriculteurs dans leur démarche de réduction d’utilisation des produits phytopharmaceutiques.
La définition de zones prioritaires est réalisée sur la base d’une sélection de critères et d’une analyse au cas par cas. Pour les substances actives retenues, les ouvrages présentant au moins une concentration en moyenne annuelle supérieure à 30 % de la norme ou du seuil au cours des six dernières années sont sélectionnés pour une analyse approfondie. Une analyse des graphiques associés à ces ouvrages est ensuite réalisée (pour exemple la figure 1), et la pertinence de mener une action de terrain est discutée.
Figure 1 : Evolution des concentrations des substances actives retenues (de la liste PRIOR’eau) sur une période de 4 années. Il n’y a pas de données pour les années 2019 et 2020.
Une fois les ouvrages prioritaires définis, une analyse de chacun d’eux est entamée. L’assolement, la présence de sols vulnérables au sein des parcelles, la pente, la présence de sites karstiques ponctuels, ect., constituent autant de paramètres examinés en profondeur. L’objectif est de fournir aux conseillers PROTECT’eau, sous forme de fiches opérationnelles et d’outils géomatiques, des informations exploitables pour renforcer leur argumentaire et mettre en place des solutions ciblées sur le territoire wallon.
Financement : Projet subsidié par le SPW et la SPGE au sein de la convention-cadre PROTECT’eau