16 Mars 2023

QFRASS

Identification des coléoptères xylophages de quarantaine sur la base des déjections

Les coléoptères xylophages provoquent d’importantes pertes économiques à l’échelle mondiale et font partie des ravageurs forestiers les plus importants. Cependant, les dégâts provoqués par ces insectes peuvent passer inaperçus tant que la larve se développe dans son arbre-hôte.

Dès lors, des méthodes permettant de détecter et d’identifier rapidement ces ravageurs sont de première importance pour effectuer des missions de surveillance d’espèces exotiques de quarantaine ou lors de la gestion de foyers épidémiques.

Une de ces méthodes passe par l’analyse des déjections (frass) excrétées par les coléoptères durant l’excavation de galeries.

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Déjection (frass) d’Aromia bungii sur Prunus. Crédit photos : Matteo Maspero - https://gd.eppo.int

Dans ce projet, nous nous concentrons sur trois coléoptères xylophages de quarantaine : l’agrile du frêne (Agrilus planipennis, Buprestidae), le longicorne à col rouge (Aromia bungii, Cerambycidae) et le scolyte des pousses du noyer (Pytiophthorus juglandis, Scolytinae), vecteur de la maladie des mille chancres du noyer (Geosmithia morbida).

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Deux des trois organismes de quarantaine ciblés dans le projet (de gauche à droite) : le longicorne à col rouge (Aromia bungii), l’agrile du frêne (Agrilus planipennis). Crédits photos : A. Matteo Maspero, B. Eduard Jendek - https://gd.eppo.int

Ces organismes seront utilisés comme modèle pour répondre aux question suivantes :

    1. Quelles méthodes d’identification, moléculaires ou morphologiques, à partir des frass existent ou sont en cours de développement pour les espèces cibles ?
    2. Est-il possible d’obtenir des frass pour les espèces cibles et pour des espèces indigènes proches (apparentées ou vivants sur le même arbre-hôte) ?
    3. Les méthodes actuelles de détection à partir des frass fonctionnent-elles dans le contexte faunistique belge et peuvent-elle/doivent-elles être optimisées ?
    4. Peut-on développer un protocole d’identification fiable à utiliser dans différents laboratoires nationaux de référence ?

Partenariat du projet :

Le projet fédéral QFRASS (‘RI 22/A-410 ‘) est mené par un consortium belge incluant l’ILVO (Flanders Research Institute for Agriculture, Fisheries and Food), l’INBO (Research Institute for Nature and Forest) et le CRA-W. Il s’inscrit également dans un consortium européen (EUPHRESCO) incluant plusieurs institutions de recherches extra-nationales (Allemagne, Royaume-Uni, Suède, Slovénie). Ce projet durera deux ans à partir du 1er mai 2023.

Equipe