Des alternatives durables peuvent être développées et adoptées pour réduire leur utilisation tout en maintenant la productivité et la rentabilité des exploitations.
Le projet PhytoRé² (PWRP III) a pour ambition de coconstruire et expérimenter, à l’échelle de la rotation, des pratiques innovantes en vue d’accompagner la transition vers une réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques. Il s’adresse à un réseau d’exploitations agricoles engagées dans cette démarche de réduction.
Un second objectif du projet est de valoriser et diffuser les retours d’expérience ainsi que les résultats des expérimentations de terrain. Pour cela, douze agriculteurs ont rejoint le réseau. Chacun teste, sur une parcelle de son exploitation, des solutions concrètes pour limiter le recours aux PPP, dans une logique de collaboration et d’échange.
Situé dans la région limoneuse et le Condroz, ce réseau s’est déjà réuni à deux reprises. Ces rencontres ont permis d’identifier les problématiques liées à l’usage des PPP, avec un focus particulier sur la gestion des adventices problématiques, les freins à leur réduction et d’explorer des alternatives tant préventives que curatives.
Ainsi les trois adventices les plus préoccupantes pour eux sont : le vulpin, le chardon et le chénopode blanc. Et les innovations qui ont suscité de l’intérêt chez les agriculteurs du réseau sont : le désherbage électrique, la pulvérisation de précision, les cultures associées, la modulation des doses, l’utilisation d’outils d’aide à la décision (OAD) et le design de semis. La prochaine étape consiste à définir avec chaque agriculteur, de manière individualisée, les innovations ou combinaisons d’innovations qui seront mises en œuvre sur leur parcelle d’essai.
Par ailleurs, le réseau a intégré le projet SIMONE (INTERREG NWE, piloté par ARVALIS), afin de favoriser les échanges transnationaux avec d’autres agriculteurs européens confrontés aux mêmes défis de gestion des adventices dans un contexte de transition agroécologique.