04 Décembre 2023

La féverole associée : une culture aux atouts agronomiques variés

A l’instar des autres légumineuses à graines, la féverole dispose d’atouts agronomiques et nutritionnels incontestables.

En effet, la graine de féverole est riche en amidon et en protéines (24 à 27% en fonction des variétés) et peut convenir, en fonction de la richesse de la variété en vicine-convicine, à la fois pour l’alimentation humaine et animale.

Comme toutes les légumineuses, la féverole a la capacité de fixer l’azote atmosphérique grâce à ses nodosités et servira donc de culture « relais » dans la rotation : après une culture laissant peu d’azote dans le sol et avant une culture plus exigeante en azote. De plus, n’étant pas sensible au pathogène Aphanomyces euteiches et ne le multipliant pas, la féverole permet de garder un protéagineux dans la rotation sans augmenter le niveau d’infestation des sols.

Néanmoins, en culture de féveroles, on observe une tendance au salissement en fin de cycle, lorsque la plante perd ses feuilles à maturité. Comme confirmé par le projet INTERREG SymBIOse et la littérature, l’association de cette espèce avec une céréale représente un levier intéressant pour maitriser les adventices dans la culture mais aussi pour limiter la pression des bio-agresseurs et ainsi, sécuriser le rendement.

La méconnaissance des possibilités d’association, et des règles d’assemblage des espèces et variétés à utiliser en fonction de l’objectif ou des conditions pédoclimatiques locales, peut représenter un frein à l’emblavement de cultures associées. Dans le cadre du projet SymBIOse, des fiches d’aide au choix et à la conduite des cultures associées ont été réalisées, à la fois pour la féverole, mais également pour d’autres légumineuses à graines (pois protéagineux, lentilles, lupins).

L’étude des filières réalisée par SymBIOse a également souligné la nécessité de développer des stations de triage afin de pouvoir orienter correctement la récolte vers l’alimentation humaine ou l’alimentation animale et en optimiser, ainsi, la valorisation. Ce levier est indispensable pour soutenir l’augmentation des surfaces de féverole ou autres protéagineux cultivés en association et bénéficier des services écosystémiques de ces cultures.