21 Septembre 2021

Des satellites pour évaluer le statut azoté en pomme de terre

Les données des satellites Sentinel-2 et de températures permettent une bonne évaluation du statut azoté de la culture de pomme de terre à l’échelle de la parcelle.

Un bon moyen pour améliorer la gestion de la fertilisation azotée en culture de pomme de terre est le fractionnement de la dose totale d’azote conseillée en début de saison, suivi d’une adaptation de la quantité du complément d’azote à apporter durant le développement de la végétation, en déterminant le statut azoté de la culture. Les satellites Sentinel-2, issus du programme Copernicus, permettent l’utilisation d’images gratuites avec des résolutions spatiale (dix mètres) et temporelle (cinq jours) très intéressantes pour réaliser le suivi du statut azoté à l'échelle de la parcelle. Le projet STARGATE a permis de tester l'utilisation combinée de données Sentinel-2 et de données météorologiques (degrés jours) pour évaluer ce statut azoté. Plus précisément, cette évaluation concernait la biomasse (tonnes de matière sèche par hectare), le contenu en azote (% d’azote dans les plantes), l’azote absorbé (kg d’azote par hectare absorbés par les plantes) et enfin la détermination de l’indice de nutrition azotée (INN). 

 

Les résultats de l’étude démontrent que ces différents paramètres peuvent être évalués avec une bonne précision et sont favorables à une méthodologie utilisant la biomasse et l’azote absorbé pour déterminer l’INN. L’évaluation du contenu en azote n’est donc pas nécessaire. Cette étude constitue la base d’un outil de recommandation azotée à l’échelle de la parcelle à destination des agriculteurs.

 

En pratique, l’agriculteur fractionne l’apport d’azote en appliquant 70% d’une dose recommandée à la plantation. Durant le développement de la végétation (entre 20 et 50 jours après émergence), l’INN permet de déterminer si la culture est en déficit azoté, et, si elle l’est, à quel moment il est nécessaire d’appliquer le complément azoté. Ensuite l’estimation de l’azote absorbé permet de déterminer, sur base d’un rendement cible, la quantité d’azote à apporter pour une seconde application.

 

L’étude s’est basée sur les données collectées dans le cadre du projet BELCAM durant 3 années consécutives (2017-2019). La méthodologie développée est en cours d’intégration sur la plateforme BELCAM.

 

Financement :

BELSPO, convention SR/42/203 – STARGATE