Du 26 au 28 septembre dernier, pas moins de 50 personnes impliquées dans le projet Agroecology-TRANSECT se sont retrouvées à Namur.
Cette rencontre annuelle, qui vient boucler la première des quatre années du projet, était l’occasion d’échanger sur les méthodologies mises en place, les résultats préliminaires ou encore les avancées réalisées par les acteurs de terrain. Ce projet, qui vise à développer l’agroécologie et objectiver ces résultats dans le contexte européen, s’appuie sur une approche transdisciplinaire.
L’Annual Meeting était donc l’occasion de faire dialoguer agronomes, économistes, sociologues, professionnels de la communication ou encore acteurs de terrain. On retrouve par exemple des chercheurs Danois de la Roskilde University développant un réseau en agriculture de conservation, des chercheurs français d’INRAE travaillant notamment avec une plateforme d’expérimentation laitière, ou encore, une équipe bulgare sous l’association STEP établissant un dialogue entre l’agriculture de zone montagneuse et les politiques régionales, nationales et européennes. Parmi les nombreux sujets abordés, on peut noter la définition de l’agroécologie et sa caractérisation, la place de la Politique Agricole Commune dans la dynamique de transition ou encore l’approche participative mêlant chercheurs et acteurs de terrain.
3 scientifiques du CRA-W ont également eu l’occasion de présenter leurs avancées.
Pauline CASSART a présenté une cartographie des 11 pôles d’innovation européens du projet qui consistent en des initiatives agroécologiques diverses. Ce travail, qui fait appel à des notions de sociologie, est réalisé au départ d’entretiens semi-dirigées réalisées avec certains acteurs clés des initiatives. Il permet notamment de mieux comprendre le réseau d’acteurs ainsi que les freins et leviers à la transition.
D’une autre part, Marie-Hélène DELHOVE a présenté les résultats préliminaires d’une typologie des initiatives agroécologiques européennes au départ d’un questionnaire partagé largement au-delà des initiatives partenaires du projet. Ce questionnaire qui vise à caractériser les facteurs de succès et d’échec des initiatives agroécologiques a déjà récolté une cinquantaine de réponses à l’échelle européenne.
Cette réunion fût également l’occasion d’aller à la rencontre du terrain lors d’une visite d’exploitation. En effet, un des 11 pôles d’innovation se situe sur le sol wallon. Ce pôle est constitué d’un groupe d’agriculteurs en collaboration avec Aline FOCKEDEY et Daniel JAMAR de l’Unité 8 (Systèmes agricoles), ainsi que l’ASBL Greenotec. Ensemble, ils s’intéressent à (et expérimentent) la réduction du travail du sol dans les systèmes biologiques en grandes cultures (groupe ABC). Au programme de la visite, les partenaires du projet ont pu échanger avec Philippe MATTEZ, agriculteur du groupe qui a accueilli les partenaires européens sur sa ferme. Ils ont également pu en apprendre plus sur une parcelle de la ferme en agroforesterie, le réseau de parcelles d’expérimentation au sein des exploitations agricoles du réseau ABC, ainsi que le développement de machines innovantes proposant de nouvelles pistes pour l’agriculture biologique de conservation.
Fort des échanges et des collaborations tissées à l’issue de cette première année, le projet embraye maintenant vers une deuxième année qui espérons, sera au moins aussi fructueuse.
